On reconnaît la voix de Lo Pailhès entre mille. Son rock sombre en sort grandit, auréolé d’une vraie audace.
Les chansons rock de Lo Pailhès résistent à une première écoute. Mais s’ouvrent au monde dès la seconde grâce à ses mélodies crépusculaires.
Son monde n’est pas forcément joyeux, même si le soleil de sa Provence d’adoption donne une vraie couleur à sa musique.
Il faut dire que l’homme maîtrise son art, lui qui fonda le groupe de rock The Black Radish en 1994, puis toujours à Paris, un trio au style jungle rock. Ensuite, direction Marseille où il devient auteur et chanteur pour la formation Aeroflot.
Ce n’est qu’en 2013 qu’ii démarre une carrière solo dont « Paradox » est le deuxième épisode long après deux EP impétrants.
De son passé, il garde le goût des guitares appuyées qu’il panache désormais d’un songwriting tranché que cisèlent des mélodies sur le fil du rasoir.
Un équilibre précaire qui bascule toujours du bon côté, celui d’un rock chanté en français prouvant que audace et personnalité font bon ménage.
Hervé Devallan
21 mars 2023