Lo Pailhès est auteur compositeur interprete. Chansons à textes, l’écriture de ce cet auteur s’apparente à des contes modernes, dans lesquels le chanteur hésite entre le parlé et le chanté, sur fond de guitare sèche ou électrique et quelques arrangements plus discrets. C’est un mini album composé de 7 titres que l’artiste a débarqué en 2016 avant de se lancer dans un plus difficile travail de promotion en ce début d’année 2017.
Quatre années se sont écoulées depuis Du Nouveau, son précédent opus, qui avait le même format de mini album. Le « nouveau » nouveau, celui de 2016, débute avec son titre éponyme, (sans) Surprise. Un titre lent, assez tendu, qui nous conduit dans la tête de son auteur, en proie avec ses démons, divisant le monde en deux, entre ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas, et surtout les gens qui s’enlisent dans leur suffisance… Un tableau qui découpe la vie en tranche et fait alterner des passages intimistes avec d’autres plus électriques, laissant la tension s’exprimer parfois avant de la contenir à nouveau.
Le second titre Quasimodo a quelque chose d’autobiographie, avant de partir dans un délire d’écriture automatique, qui rappellera à certains les textes des chansons de Bashung, parfois sans queue ni têtes, mais qui vous entêtent ad vitam aeternam… Prudence donc, à vous, qui vous pencherez sur ces chapelets de mots que Lo Pailhes appelle chansons. Avec Corner, Lo passe à la langue de Shakespeare, avec un accent tres frenchy, avant de nous livrer en Ghost song, sa version française. Mais tout de même, pendant ce laps de temps en anglais, on oublie les mots, et on se concentre plus sur la musique, avec sa mélodie, ses changements de tempo, ses silences et ses ambiances Folk Blues pleines d’émotions.
Avec son air discret de ne pas trop y toucher, son air nonchalant sur ses vidéos pleines d’amateurisme assumé, ce Quasimodo de la chanson française tisse sa chrysalide et pourrait bien se transformer très vite en un drôle de lépidoptère aux ailes aux dessins hypnotiques.
par Mike S.
21/02/2017
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